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Relations humaines et Santé au travail au cœur de 2 réunions avec la direction de l’Insee fin 2024

Le directeur général a reçu les organisations syndicales au sujet de la DR Occitanie jeudi 19 décembre

Les organisations syndicales CGT, CFDT, CFE-CGC, Sud, FO et Unsa ont été reçues par le directeur général, accompagné de la secrétaire générale et du directeur de la DDAR afin, entre autres, d’évoquer la situation de la DR d’Occitanie et en particulier celle de son chef de Sed et d’envisager un changement des procédures à l’avenir en cas de mutation dans « l’intérêt du service ».

Bien qu’une telle mutation ne soit pas, administrativement parlant, une sanction, l’intersyndicale a souligné que l’agent, dont la mutation lui a été imposée, n’avait jamais été reçu par un membre du comité de direction de l’Insee et n’a donc pas pu s’exprimer.

Cet état de fait, dont le directeur général lui-même s’est dit insatisfait, doit changer à l’avenir. Ce dernier a ainsi affirmé qu’il serait dorénavant nécessaire qu’un membre du comité de direction, parfois lui-même, reçoive en amont d’une éventuelle décision de mutation pour raison de service, les agents de niveau chef de service en DR ou chef de division à la DG. Cette décision de bon sens permettra aux agents incriminés d’exprimer leur point de vue afin de rééquilibrer leur dossier et d’éviter que celui-ci soit instruit uniquement à charge, comme ce fut malheureusement le cas en Occitanie.

Si nous restons en désaccord avec le directeur général concernant le risque de dérive vers des décisions autoritaires qui nous semblent injustifiées, cette avancée contribuera, timidement certes, à favoriser des décisions moins arbitraires. Il s’agit d’un pas de plus vers davantage d’équité et de justice.

Concernant l’avenir professionnel de l’agent en question, le directeur général le recevra et envisagera son avenir avec lui. Si ce rendez-vous arrive bien tard, il s’agit cependant d’un second motif de satisfaction. Nous resterons cependant vigilants, au côté des autres organisations syndicales, pour que cet agent ne soit pas perdant dans cette mutation.

Un CSA en Formation spécialisée écourté en raison d’absence de conditions pour un dialogue serein et constructif mardi 17 décembre

La réunion du 19 décembre avec le directeur général, qui s’est déroulée dans un climat apaisé, faisait suite à un comité social d’administration en formation spécialisée santé, sécurité et conditions de travail qui s’est déroulé le mardi 17 décembre.

Différents incidents ont eu lieu en début de séance, concernant notamment des questions de prise de parole. Ces incidents ont conduit les syndicats CGT-Sud, CFDT et FO à quitter la salle.

Juste après que ces syndicats soient sortis, la CFE-CGC a également jugé préférable de quitter ce CSA pour deux raisons :
– l’ambiance n’était plus propice à un dialogue serein,
– les documents reçus sur la santé et la sécurité au travail dénotaient davantage d’un exercice obligé de l’administration que d’une vraie volonté d’instruire le sujet de sa part. Il nous semblait donc peu utile de tenter de dialoguer.

Voici néanmoins les principales remarques de la CFE-CGC sur ces documents, remarques que nous n’avons donc pas pu évoquer lors de cette réunion de dialogue social :

  • Globalement, les documents comportent de nombreuses coquilles, signe d’une absence de relecture qui font douter d’une réelle implication sur le sujet.
  • Concernant la santé, la sécurité et les conditions de travail,
    – de nombreuses remarques que nous avions prévu de faire avaient déjà été formulées l’an dernier, signe que l’administration n’en tient pas suffisamment compte.
    – certaines DR n’ont consommé qu’une partie de leur budget Santé, sécurité, conditions de travail sans que l’on en connaisse les raisons.
    – l’amélioration des conditions de travail est le parent pauvre de ces budgets, essentiellement tournés vers de petits équipements individuels.
    – certains AP/CP n’ont pas une quotité à 100 % pour exercer leur mission sur ce sujet, ce qui entraîne une ressource insuffisante face à l’augmentation très présente des RPS et des actions de prévention à mettre en place.
    – en dehors de deux DR, aucune action n’a été entreprise pour les risques routiers.
    – le nombre d’agents qui ont bénéficié d’une visite médicale à leur demande augmente depuis des années sans que l’administration s’en préoccupe
  • Concernant le recueil des risques,
    – les catégories de RPS les plus exprimées concernent les exigences au travail et les rapports sociaux et relations de travail. Nous l’avons exprimé maintes fois à l’administration sans que celle-ci ne s’empare réellement de ce sujet.
    – le recueil des risques réalisé par les managers n’est pas leur cœur de métier. C’est une charge lourde avec la difficulté pour certains agents de s’exprimer en face de leur manager.
  • Enfin, concernant le travail avec une maladie chronique ou un handicap, la CFE-CGC fait depuis de nombreuses années la demande d’accompagner mieux les équipes, les managers en particulier, souvent confrontés à des situations pour lesquelles ils ne sont pas formés.

Lors de ce CSA-FS de fin d’année, nous aurions enfin souhaité un début de réflexion collective sur le besoin d’une administration bienveillante et soutenante pour tous les agents en souffrance, y compris ceux victimes de dépression ou de burn-out.
La CFE-CGC déplore l’absence de conditions pour de telles discussions ce jour-là.

Nous espérons un dialogue social apaisé et constructif en 2025.

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