La CFE-CGC Insee a rencontré Michel Pardoux, chargé de mission des corps techniques à la Diese (Délégation interministérielle à l’encadrement supérieur de l’État) mercredi 31 janvier à propos de la réforme de la haute fonction publique. Cela a été l’occasion d’échanger sur les 3 volets de cette réforme.
Sur la diversification des recrutements, il a confirmé l’objectif d’ouvrir davantage les voies d’accès selon trois dispositifs (voir notre Communiqué n°7 du 26 janvier 2024). Il a précisé qu’il s’agissait de combler le déficit actuel de compétences techniques au sein de l’administration et que ces recrutements ne se feraient pas au détriment des voies d’accès actuelles.
Concernant les évolutions de statuts et de rémunération, Michel Pardoux a fait remarquer que les arbitrages politiques ne sont pas encore rendus, le sujet n’ayant pas été abordé au conseil des ministres du 12 décembre, comme nous l’avions écrit dans notre Communiqué. Les réunions de travail sont reportées et le décret prévu pour avril 2024 ne paraîtra pas à cette date. Il a souligné que la position de la direction du budget sera à prendre en compte dans les décisions finales.
Michel Pardoux a ensuite précisé que le volet portant sur la gestion des compétences était le moins avancé. Il s’agit de mettre en place une animation transverse, en commençant par le domaine du numérique. Concrètement, cela se traduirait par la création d’un référent inter-ministériel au sein de la Dinum (direction interministérielle du numérique) ; puis la constitution d’un vivier d’experts ayant les compétences recherchées, leur formation dans un campus du numérique pour renforcer leurs compétences et l’animation de cette communauté d’experts qui interviendraient dans les administrations. Un comité stratégique serait créé, constitué de personnes des mondes académiques, de l’État et de l’industrie. Après le numérique, d’autres domaines pourraient être concernés comme l’immobilier de l’État ou la transition écologique.